2008 SEPTEMBRE

Le Service Minimum d’Accueil : Entrave au droit de grève ou service proposé au parents ?

 

Le service minimum d’accueil permet d’accueillir les enfants dont les parents ne possèdent pas de solution de garde les jours de fermeture totale de l’école.

 

Sa mise en place est uniquement dictée par la volonté de proposer des solutions aux parents pour leur faciliter la vie conformément aux engagements pris lors de la campagne.

Cette décision ne doit pas être perçue comme une atteinte au droit de grève étant donné que les grévistes ne sont pas remplacés par du personnel ayant une mission d’enseignement mais uniquement par du personnel d’animation.

Cette position est d’ailleurs très largement soutenue par les Français. Rappelons qu’au niveau national (1) 60 % des français jugent que « c'est une bonne chose parce que cela permet de ne pas pénaliser les parents qui travaillent » contre 40 % qui jugent que « c'est une mauvaise chose car cela constitue une tentative de remise en cause de l'exercice du droit de grève ». Toujours d’après ce sondage, 46 % des sympathisants de gauche soutiennent cette mesure. Qui pourra alors encore parler de mesure politique ?

 

Du coté des parents d’élèves, les avis sur cette mesure sont également partagés. Pour la FCPE (2) « ils (les parents) peuvent se débrouiller, en prenant un jour de RTT, en faisant garder leur enfant ou en les emmenant exceptionnellement sur leur lieu de travail ». Du coté de la PEEP(2) « beaucoup d'entre elles (les familles) attendent ce service depuis de nombreuses années, préférant prendre leurs congés en raison d'autres impératifs, dans le cas où leur(s) enfant(s) sont malades notamment ».

 

Cette mesure n’est pas dirigée contre les enseignants dont nous comprenons les combats pour une éducation de meilleure qualité, mais pour les parents qui pourraient se retrouver dans une situation difficile en cas de fermeture totale de l’école.

 

(1)   Sondage CSA réalisé le 6 et 7 mai

(2)   L’Express, lundi 5 mai 2008